La profession d’ambulancier en manque de personnel
Les professionnels de santé sont de plus en plus difficiles à recruter. En effet, le secteur se retrouve face à une pénurie de main-d’œuvre. Le métier d’ambulancier n’échappe pas à ce constat. D’après les principales fédérations du domaine, un quart des postes dans le transport de santé sont vacants. Les raisons à ce manque de personnel sont liées aux contraintes de travail et à la crise sanitaire. Pourtant, des solutions pourraient être mises en place pour améliorer les conditions de recrutement.
De nombreux départ dans le domaine de la santé en raison de la crise sanitaire
Avant la crise sanitaire, 8000 postes d’ambulanciers étaient à pourvoir en France. Après ce contexte difficile, le chiffre vient de passer à 15 000. En effet, beaucoup de démissions ont été constatées dans le secteur pendant la prolifération de la COVID. On observe que de nombreux départs sont une conséquence face à la pénibilité de la situation. De plus, le manque d’informations au début de la propagation du virus n’a pas rassuré le personnel alors en service. Certains ont eu peur pour eux-mêmes et leur proche et ont préféré quitter leur métier. Depuis, les offres d’emploi d’ambulanciers n’ont fait qu’augmenter.
Ambulancier, un métier aux conditions de travail difficile
En plus d’une situation sanitaire compliquée, les conditions de travail du métier d’ambulancier sont assez difficiles. En effet, les journées de 12 h refroidissent les candidats à l’embauche. De plus, un ambulancier est mobilisable 24 h sur 24. À cela s’ajoute la fatigue due à la pénibilité du poste. On constate également que malgré le fait que les salaires ont été augmentés de 7 %, ils restent très bas par rapport aux exigences du métier. Pourtant, les entreprises ne sont pas libres d’améliorer les paies de leur personnel, car les tarifs sont fixés par l’assurance maladie. Ainsi, toutes ces conditions n’attirent pas les postulants. Les jeunes tout particulièrement font un essai et finissent par délaisser la profession en espérant trouver mieux ailleurs.
Des solutions pour combler le manque d’ambulanciers en France
La chambre nationale des services d’ambulances vient de proposer plusieurs solutions à explorer au ministre de la Santé. Elle suggère la création d’un baccalauréat professionnel ambulancier afin de pouvoir recruter des jeunes dès l’âge de 18 ans. En effet, il est important de rajeunir ce métier qui vieillit et qui vit de plus en plus mal les longs trajets en raison de l’expansion des déserts médicaux.
Cependant, pour pouvoir recruter à la sortie de l’école, il est indispensable de retirer le permis probatoire de 3 ans. Pour le moment, un ambulancier peut être embauché s’il détient son permis de conduire depuis 3 ans. Cet obstacle a pour conséquence que les jeunes qui pourraient être intéressés par la profession d’ambulancier partent dans d’autres filières. Les faire revenir dans le secteur du transport de santé est quasiment impossible une fois qu’ils ont commencé une carrière ailleurs.
Le métier d’ambulancier n’attire pas les demandeurs d’emploi en raison des contraintes et des salaires faibles comparés à la pénibilité du travail. La crise sanitaire n’a pas aidé ces difficultés de recrutement. Pourtant, certaines solutions pourraient être mises en place afin de pourvoir les postes disponibles dans les prochaines années.